Les fouilles archéologiques vont reprendre sur le site des Crassés. Prolongeant les Journées nationales de l’archéologie, qui se déroulent les 6, 7 et 8 juin, ces fouilles programmées permettront de comprendre les origines de la ville.
La quatrième campagne de fouilles archéologiques, sur le site des Crassés, se déroulera du 10 juin au 11 juillet prochain. Pendant un mois, les archéologues vont poursuivre les recherches pour découvrir les secrets des sépultures des chefs francs découvertes en 2002. Le programme de ces fouilles sera abordé lors des Journées nationales de l’archéologie qui auront lieu les 6, 7 et 8 juin. À cette occasion, plusieurs manifestations seront organisées, en partenariat avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), comme des ateliers « numismatique » (étude des monnaies et médailles) à destination des scolaires et du grand public, un cycle de conférences et une exposition sur les techniques de l’archéologie. Par ailleurs, des journées portes ouvertes sont prévues le week-end du 28-29 juin sur le site des Crassés.
Cette année, la campagne de fouilles va se concentrer sur la nécropole. « Nous allons persister dans la pente, en direction de la villa gallo-romaine, pour atteindre des sépultures plus anciennes et moins denses, que nous espérons antérieures aux VIIIe et Xe siècles », explique Stéphanie Desbrosse-Degobertière, archéologue de l’Inrap en charge de la nécropole. Le programme de fouilles portera également sur l’empierrement, une structure composée de pierres, découverte en 2012. « Nous essayerons de saisir l’utilisation de cette structure, et sa date de construction », complète Raphaël Durost, archéologue de l’Inrap, responsable des fouilles de la villa. « Nous voulons comprendre si cet empierrement est lié à la villa ou à la nécropole, mais aussi savoir comment le site, qui concentrait une villa à l’Antiquité, est devenu un cimetière au Moyen Âge ».
Les fouilles réalisées l’année dernière ont permis aux archéologues d’appuyer certaines hypothèses. « La découverte d’un second foyer pour chauffer le quartier balnéaire laisse penser que le propriétaire était un personnage notable qui recevait ses amis, mais aussi des négociants, aux thermes, pour y prendre des décisions importantes », déduit Raphaël Durost. La mise au jour de fragments de peintures, ornant les murs intérieurs de la villa, constitue, par ailleurs, une trouvaille remarquable. Du côté de la nécropole, le vestige d’un sarcophage « monoxyle de bois » a suscité l’intérêt des fouilleurs. « Ce type de cercueil, très rarement conservé, est taillé directement dans une bille de bois de chêne. Il date d’une période allant du VIIIe au XIIe siècle. Je n’en avais jamais vu alors que je réalise des fouilles depuis dix ans » se félicite Stéphanie Desbrosse-Degobertière.
De ce fait, la reprise de l’étude du site des Crassés devrait donner la possibilité de comprendre les origines de Saint-Dizier et les mystères des trois sépultures de chefs francs.
Conférences
- Vendredi 6 juin – 18 h – musée : « La villa galloromaine d’Andilly-en-Bassigny : bilan des fouilles ».
- Samedi 7 juin – 18 h – salle du conseil municipal : « Nasium, ville des Leuques, l’état des connaissances sur le site antique ».
- Dimanche 8 juin – 18 h – salle du conseil municipal : « La villa gallo-romaine et la nécropole médiévale du site des Crassés, à Saint-Dizier : bilan de la campagne de fouilles de 2013 ».
Ateliers « numismatique » au musée
- Pour les scolaires : vendredi 6 juin, sur inscription
- Pour les adultes : samedi 7 juin, de 14 h à 18 h.
Participation libre et gratuite.
Journées portes ouvertes
- Samedi 28 et dimanche 29 juin, de 9 h à 17 h 30 sur le site des Crassés.
Ouverture exceptionnelle du musée
- Dimanche 8 juin, de 14 h à 18 h : Visite guidée du « trésor de Saint-Dizier » et visite commentée de l’exposition « Les techniques de l’archéologie, l’exemple de la Haute-Marne ».
Exposition
- Les techniques de l’archéologie, l’exemple de la Haute-Marne du 6 juin au 30 août, musée de Saint-Dizier.