La commune de Saint-Dizier possède un riche patrimoine archéologique

La commune de Saint-Dizier possède un riche patrimoine archéologique : en effet, quarante-quatre gisements archéologiques (certains possédant une chronologie multiple) sont enregistrés en carte archéologique au Service Régional de l’Archéologie. La majeure partie des connaissances provient de la fouille de sauvetage de M. Lepage dans les années 60 et des opérations d’archéologiques préventive effectuées dans les années 1992 à 1996. Elles se situent au sud de la commune, en amont de l’aménagement de la ZAC du Chêne Saint-Amand et de la construction de la déviation de Saint- Dizier (RN4). Les sites mis au jour dans ce cadre sont essentiellement des habitats de l’âge du Bronze et du haut Moyen Âge.   La parcelle des Crassées acquise par la mairie de Saint-Dizier, contient les vestiges d’une résidence rurale gallo-romaine dont une reprise de l’étude présente plusieurs intérêts majeurs. L’enjeu principal d’une nouvelle étude des vestiges gallo-romains est de mieux comprendre l’occupation du site à l’Antiquité tardive, ses liens avec l’établissement du Haut-Empire, son évolution chronologique, et enfin la période exacte de son abandon. Pour répondre à ces interrogations, ce site, situé au pied du versant de la vallée de la Marne, a l’avantage d’être exceptionnellement bien conservé pour un habitat rural. Les maçonneries des thermes explorées dans les années 1960 sont ainsi recouvertes de niveaux sombres, très organiques, dont provient l’essentiel du mobilier des IVe et Ve siècles. En ce qui concerne la nécropole, le nombre de nécropoles fouillées récemment dans la région à grande échelle, soit plusieurs centaines de tombes, se limite à deux dans l’Aube. Une fouille d’une telle ampleur, avec des méthodes modernes, est une première pour la Haute-Marne. Par ailleurs, ces recherches peuvent permettre de rattacher les tombes de chef fouillées par l’Inrap en 2002 à leur environnement funéraire, d’alimenter la réflexion sur l’implantation des tombes privilégiées et de développer des problématiques sur l’occupation du territoire.  

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